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jeudi 16 juin 2011

Quatrième jour : Plan de l'Aiguille et Mer de Glace, quel spectacle grandiose !

Réveil difficile, je sens bien que la journée de la veille m’a pris pas mal de force. Je me pose la question, est-ce qu’il ne serait pas intelligent de faire un break aujourd’hui pour finir en beauté demain ? Pourtant curieusement, je ne marche pas comme un canard et je survis aux escaliers. Le corp est un merveilleux organisme qui visiblement s’adapte assez rapidemment. Je suis parfois bien plus mal le lendemain d’un semi-marathon à plat (mais évidemment bien plus rapide).

Lionel viens nous saluer au déjeuner. Visiblement aujourd’hui on va voir la mer de glace. Cette idée termine de me convaincre que je ne dois pas lâcher. Il faut avouer qu’il nous gère bien et que chaque jour nous apporte de nouvelles découvertes, des paysages différents et surtout de plus en plus beau. Nous remontons terminer nos sacs, sans oublier les bâtons cette fois !

Tout le monde semble en bon état lors de notre petit échauffement. Nous partons d’abord pour Chamonix qui se trouve 200m plus bas qu’Argentière. Nous empruntons la piste forestière qui longe un petit torrent. Le parcours n’est pas exceptionnel, mais ça nous change des derniers jours. Rapidemment on prend un bon petit rythme et nous tournons entre 10 et 11 km/h. Ouch, cela ne risque t’il pas de se payer plus tard. Après environs 5 km, je décroche un peu mais garde mes camarades en point de mire.

Je sens la fatigue générale est importante et il s’agit de bien gérer. Nous saluons un groupe de dames qui font leur gym au loin dans un pré et qui semblent admiratives de nous voir en plein effort. A l’arrivée sur Chamonix, le groupe se reforme et Lionel nous autorise la traversée à la marche histoire de récupérer avant l’ascension.



A l’arrivée au point de départ du téléphérique du pic du midi, nous avons quasi 10 km au compteur, un bon échauffement en somme. Lionel nous montre le refuge du plan de l’aiguille ou nous allons nous rendre... Un tout petit point sur la crête tout là-haut ! Vite une photo, même si ça ne rends jamais aussi bien que la réalité. L’ascension est longue et Lionel nous conseille de la faire cool, mais à un rythme régulier. Nous devrions la faire en 2h (au lieu de 4 renseignés sur les pancartes pour les randonneurs).



Au programme 1200m de D+ sur 6km, pour faire un peu plus de la moitié du dénivelé de Ostende au Signal de Botrange, il y a 260 km. Bref, ça va monter fort...

L’ascension commence sur un sentier forestier pas très large et qui consiste en des lacets relativement longs. Notre petite troupe trouve rapidement sa configuration habituelle de début d’ascension avec Lionel, Stephane (que j’admire car il monte toujours sans bâtons) et Pat qui caracolent devant, suivi de moi qui les suit un petit peu derrière mais qui inexorablement se fait distancer et Greg qui ne semble pas très en jambe ou je dirais plutôt qui gère très bien son effort.





Nous ne ferons pas beaucoup de pause et il n’y aura pas beaucoup de regroupement dans cette montée. L’ascension est longue et monotone. La fatigue du matin me reprend, ainsi que Greg qui garde la même cadence alors que je m’arrête plus fréquemment pour reprendre mon souffle. Je monte un long moment en sa compagnie et nous échangeons plusieurs fois nos positions. L’altimètre nous indique 1850m, il reste encore 350m de D+.





Je laisse maintenant du champ à Greg, il me faut tenir jusqu’au dessus. Je finis par sortir de la fôret et le sentier est maintenant fait de caillasse. J’espère que c’est finit, mais il reste encore une petite trotte. Ca y est j’apercois le refuge et toute la troupe assise qui m’attend. Tellement heureux à l’idée de m’assoir et grâce aux derniers mètres qui sont plus plats, je me remets à trottiner. Je vois Greg qui sort sa caméra, j’ai bien choisis mon moment pour me remettre en route... Je tiens quasi jusqu’à la fin et m’écroule sur le banc !



La vue sur Chamonix tout en bas est incroyable. Tout à l’air si petit et nous venons de là ! Je regarde mon chrono, 1h55 pour l’ascension, pas mal. En dessous des 2 heures comme prévu, même si Pat et Stéphane on semble-t’il mis 15 à 20 minutes de moins que moi.
Lionel nous montre une avalanche qui vient de se déclencher au dessus du glacier des Bossons qui se trouve un peu plus loin et sur lequel nous avons une magnifique vue.







Le refuge est très acceuillant et je ne me contente pas d’une canette, mais j’en reprend une seconde. J’ai besoins d’énergie pour pousuivre. Nous en profitons pour manger notre lunch et bien récupérer. Ah oui, j’oubliais mes premiers mots arrivé au dessus ont été : “C’est la dernière ascension de la semaine, je n’en ferais plus...J’en peux plus...”





Et pourtant juste après la pause lunch, nous repartons vers le Montenvers et la Mer de Glace en prenant un balcon et miracle, je me remets à courir, comment est-ce encore possible !

Lionel, Stephane et Pat repartent à l’avant, Greg est intercalé car il est plus à l’aise que moi dans la caillasse et je suis à un bon rythme. Nous dépassons pas mal de randonneurs, le lieu est assez fréquenté, même si la plupart sont monté avec le téléphérique car nous n’avons vu personne durant l’ascension.

Au détour d’un gros caillou, je constate que j’ai rattrapé Greg qui est sorti du sentier et semble perdu au milieu des gros rochers. Il me dit qu’il cherche un endroit isolé et je comprend que je vais le laisser seul à son sort, des problèmes intestinaux et un grand moment de solitude... D’autant plus qu’il n’est pas aisé de trouver un endroit discret sur ce type de terrain !







Je poursuis et nous arrivons à une nouvelle petite ascension, Lionel à choisi de nous faire passer par le signal pour avoir un beau point de vue sur la Mer de Glace. Evidemment, ca monte très sec , mais il n’y a qu’un petit 100m de D+. Ca ira, je m’en remettrais, mais en marchant et avec les bâtons.







Arrivé au signal, la vue est splendide comme à chaque fois, Greg, nous rejoins, et après quelques jeux de mots graveleux, nous écoutons Lionel énoncer les noms des nombreux sommets qui nous entourent. Un randonneur égaré y prête également attention et discute un peu avec nous.

Nous nous remettons route, il ne reste plus qu’une bonne descente dans la caillasse et vers 1700m d’altitude, nous serons au Montenvers. La descente est très rapide, nous bondissons de caillou en caillou, Lionel n’est plus très fringant, il a fait une vilaine chute avant d’arriver au signal et je pense qu’il a mal car les caillous sont très irrégulier.

Je dépasse Greg dans la descente sous la pression d’un randonneur zélé qui semble vouloir nous dépasser. Je reviens sur Stéphane et nous tentons de suivre Lionel et Pat, mais ceux-çi disparaissent et nous allions prendre un mauvais chemin, mais nous croisons des randonneurs qui ne les ont pas croisés et nous changeons de direction. Quelques minutes plus tard, nous arrivons à l’hotel du Montenvers et rejoignons Lionel et Pat. Greg nous rejoins assez vite toujours suivis du randonneur descendeur. Incroyable, nous le reconnaisons, c’est celui qui a discuté avec nous au signal. Pas une goutte de sueur et pas du tout l’équipement pour ce genre de descente, il nous aura bien épaté celui là.







Après quelques photos des lieux...



Nous prenons le célèbre train à crémaillère qui redescend sur Chamonix suivi d’un autre qui nous ramène sur Argentière.
Après le brunch, la récup, la douche, les étirements, la piscine, le massage à l’huile d’Arnica, les bas de compression et le souper, nous allons prendre un verre et nous nous couchons de bonne heure. Beaucoup des autres sportifs du centre sont en refuge cette nuit et il n’y a pas beaucoup d’ambiance.





Parcours du jour : Argentière -- Chamonix -- Refuge du Plan de l’Aiguille -- Montenvers par le Signal (retour Argentière par train)

Données approximatives : 4h - 22 km - 1300m D+

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