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mardi 14 juin 2011

Deuxième jour : Les choses sérieuses commencent...

La nuit a été meilleure, la fatigue sans doute, le réveil toujours à 7h est plus difficile, c’est ce qui arrive quand on se couche tard. Comme la veille, nous préparons nos sacs. Le groupe se divise entre ceux qui vont d’abord manger et ceux qui préfèrent finir leur sac histoire de ne pas faire plusieurs fois les escaliers. Mauvais calcul car une fois dans le parking, je me rend compte, que j’ai oublié mes bâtons et que je vais devoir me refaire ces fichus escaliers.
Les jambes sont quand même lourdes de la veille. 21km, c’est déjà long et qu’est-ce qui nous attend aujourd’hui ?

Le petit rituel d’échauffement terminé, nous prenons le même départ qu’hier. Lionel nous explique les rudiments du maniement des bâtons, rien de bien sorcier et nous commençons notre première ascension en marchant, ça monte quand même pas mal. Malgré tout, nous devons un tenir un rythme soutenu dans notre marche, on n’est pas la pour faire du tourisme. Je me sens plus à l’aise pour grimper comme cela, en tous cas, au début...

Petit à petit, je me retrouve à nouveau à l’arrière du groupe, même si dans un premier temps, Greg reste derrière. Stéphane qui n’a pas de bâtons grimpe comme un chamois, il vient des Vosges, et pour quelqu’un qui n’avait pas trop de repères en course à pied, il assure franchement.



Je m’arrête en cours d’ascension pour régler ma petite caméra et mes camarades qui ont repris leur marche en avant disparaissent un peu plus haut. Pas de chance pour eux, je peux voir mon premier bouquetin, c’est vachement agile ces bêtes là, bien plus que moi. Je repars d’un bon pas mais à l’arrivée au croisement au sommet de l’ascension, je ne vois plus mes petits camarades, je prends donc le chemin qui s’impose à moi et entreprend la descente au pas de course sans toutefois les rattraper. Je croise quelques randonneurs en sens inverse qui me rassurent, je suis sur le bon chemin. Je termine en bas du chemin quelques dizaines de secondes derrière eux au niveau du parking du col des Montets.



Après une petit pause, nous repartons directement vers la véritable ascension du jour (moi j’avais déjà trouvé la précédente pas mal du tout). Direction le Lac blanc et une petite ascension de 700m de D+ (la précédente faisait déjà 500m de D+)... Je repasse devant Greg (comme au début de chaque grimpette), mais à la sortie du bois une fois dans les rochers (aux environs de 1800m d’altitude), j’ai un coup de barre, ca devient long, même en marchant.







Lionel, Pat et Stéphane nous attendent pour un premier panorama, waow, cette fois, c’est vraiment la montagne ! Nous dépassons pas mal de randonneurs, ça rassure de voir que même si on ne cours pas, on va quand même très nettement plus vite que les randonneurs... Nous apercevons également plusieurs bouquetins qui ne sont vraiment pas farouches, il est vrai qu’en période estivale, il doivent en voir passer des gens sur ces sentiers.







Lionel, Steph et Pat reprennent le large, Greg et moi tentont de suivre. Progressivement Greg me largue mais reste en point de mire, on se dépasse et redépasse depuis un moment selon notre forme de l’instant.





Enfin, nous arrivons au point culminant de notre sortie du jour. Le refuge du Lac Blanc avec quelques nevés aux alentours, splendide ! Et la vue depuis le refuge est extraordinaire !!! Je profite de l’endroit pour recharger mon camel bag et nous prendrons notre en-cas sur la terrasse avec un petit coca commandé sur place. Mon dieu qu’est-ce qu’il me goûte bien celui là, je suis redynamisé...





Après cette pause bien méritée, nous repartons vers le télécabine de Flégère qui se trouve quelques kilomètres plus loin en contre bas d’un chouette petit balcon. Nous voilà parti pour un peu de course à pied et miracle, mes jambes fonctionnent encore... Le chemin est très piegeux, beaucoup de cailloux, n’étant pas très à l’aise, je laisse passer les intrépides devant moi, le rythme est bon, le paysage fabuleux et puis ca ne monte plus trop, tout va bien... Un peu plus bas, le sentier s’élargit et les gros cailloux laissent la place à de plus petits graviers, je me sens plus à l’aise et profite de mon poids pour rejoindre et dépasser un à un mes petits camarades tout surpris de me voir aussi fringant pour cette fin d’étape. Les derniers 200m se font sur une côte assez raide et nous voilà au terme de notre trail du jour.

La descente en télécabine se fera avec le récit d’un trail sous l’orage qu’à récemment effectué le préposé de la remontée mécanique et une discussions sur les meilleures chaussures de trail.

Un petit verre en groupe à Chamonix, un petit arrêt shopping pour des bas de compressions pour faciliter la récup (je sens que je vais en avoir besoins car elles me semblent très lourdes) et pour que Greg se procure des bâtons (un achat indispensable) et puis nous voilà dans le bus pour un retour au centre. Avec un bonus bain froid dans la fontaine pour patienter...



Et puis le rituel s’installe... Brunch, un régal... Douche, un réconfort..., Piscine (moins froide), étirements, apéro au bar du coin, souper, redrink et même leçon de rikiki à Stéphane qui découvre ce jeu mythique. On terminera la soirée par une nouvelle séance d’étirements avec toujours les même rires (je pense qu’ils vont quand même finir par se lasser...)





Parcours du jour : Argentière -- Sous l’aiguillette d’Argentière -- Col des Montets -- Lac Blanc -- La Flégère (retour Argentière par téléphérique puis bus)

Données approximatives : 3h - 13.5 km - 1200m D+

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